Le Conseil d'Etat fribourgeois a adopté une feuille de route pour améliorer la gestion des minorités nomades. Lacréation d'une 2e aire de séjour de petite dimension pour les Yéniches fribourgeois et un meilleur encadrementscolaire durant l'hiver pour la vingtaine d'enfants yéniches font partie des objectifs prioritaires.
"Pour assurer le suivi et la mise en oeuvre de la feuille de route, une cellule de coordination pilotée par la Directionde la sécurité et de la justice (DSJ) a été créée", a indiqué lundi le canton. Cette entité comprend des services del'administration cantonale ainsi que la police cantonale, les communes et les préfets.Cette cellule "permettra de réagir rapidement et de manière compétente aux problématiques et demandesémanant de la cohabitation avec les minorités nomades (yéniches, manouches/sinti et étrangères)", a expliqué leConseil d'Etat."Faute de places suffisantes sur le territoire cantonal, une vingtaine de familles yéniches fribourgeoises se retrouvedepuis plusieurs années sans point d’accroche durant les mois d’hiver, lors desquels elle cesse de se déplacer.Cette situation génère chaque automne des tensions entre les autorités et les membres des minorités nomades", arappelé le canton.Enseignement à distanceLa Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions (DAEC) sera chargée d’étudier lafaisabilité de créer une deuxième aire de séjour de petite dimension, en restant attentive à ce qui se passe dansles cantons limitrophes. L’aire de séjour de Châtillon, surpeuplée, sera d’ici là provisoirement et modérémentdensifiée pour permettre d’absorber la croissance démographique des résidents actuels.L’aire multifonctionnelle de la Joux-des-Ponts, qui accueille durant l’été les grands convois des minoritéseuropéennes issues de la communauté Rom et qui devient un parking pour les poids lourds en hiver, n’est pasconcernée, peut-on lire dans le communiqué.Le canton de Fribourg veut aussi améliorer la scolarisation des enfants yéniches nomades. L’encadrement de cesderniers va être renforcé, grâce à une meilleure prise en charge pendant l’hiver et grâce à un enseignement à distance durant les mois de nomadisme.