Réunis en séance mardi soir, les élus ont rejeté quatre résolutions de droite qui réagissaient aux déprédations constatées sur le terrain voisin des archers.
Les gens du voyage qui sont installés depuis mars dernier sur le parking de la Rama, à Montheron, ont alimenté les débats du Conseil communal de Lausanne mardi soir. Et plus particulièrement les déprédations, les vols et les salissures constatés sur le terrain d'entraînement voisin, désormais impraticable, de la Compagnie des archers de Lausanne.
«Lausanne condamne toutes les infractions constatées», a déclaré Pierre-Antoine Hildbrand, municipal de la Police. Il répondait à une interpellation urgente déposée par Valentin Christe (UDC). «Il est particulièrement agaçant de constater que des comportements aussi contraires à l'ordre public, aussi contraires à l'hygiène collective et tout simplement contraires à la salubrité publique ne soient sanctionnés d'aucune conséquence sérieuse», a déploré l'élu en préambule.
Un nettoyage sera effectué
L'interpellateur a décoché une série de questions à la Municipalité, dont celle-ci: quand la Compagnie des archers de Lausanne peut-elle espérer reprendre possession de son terrain d'entraînement, et qui paiera les importants dégâts d'ores et déjà subis? «Des mesures correctives ont été ordonnées et elles seront facturées aux personnes concernées. Le nettoyage sera effectué, d'une manière ou d'une autre», a assuré Pierre-Antoine Hildbrand.
À gauche, Franziska Meinherz (EàG) n'a pas remis en cause les problèmes de salubrité publique et de tensions avec le voisinage sur le site de la Rama, mais elle a tenu à souligner qu'ils étaient surtout dus à un manque d'aires d'accueil pour les gens du voyage, notamment en Romandie. «Il n'est en tout cas pas question de les refouler.»
Infrastructures manquantes
Elle a été rejointe dans ses propos par Ilias Panchard (Les Verts), qui a lui aussi relevé que Vaud était l'un des cantons avec le moins d'infrastructures de qualité pour accueillir les gens du voyage, mais non sans admettre que les problèmes étaient reconnus et bien réels. «Personne n'aurait envie que son propre terrain se retrouve dans une situation comme celle-là.» Valentin Christe a déposé trois résolutions, dont l'une demandait à la Municipalité qu'elle prenne, «dans les meilleurs délais», toute mesure utile pour permettre à la Compagnie des archers de Lausanne d'exploiter à nouveau ses installations à Montheron, notamment en exigeant le départ du convoi stationné à la Rama. Ses trois propositions ont toutes été refusées par le Conseil communal. Idem pour celle déposée par Mathilde Maillard (PLR). Elle demandait à la Ville de dénoncer systématiquement aux autorités pénales et administratives compétentes les comportements susceptibles de sanction.